Le danger n'avait jamais été aussi présent. Pourtant, on en avait eues, des frayeurs : la maladie et la paranoïa qui s'en était suivie, la muraille érigée tout autour de l'Empire pour contrer une imaginaire invasion sudiste, la presque-fermeture des frontières pour ne pas qu'un seul microbe ne passe, la tentative d'asservissement des Prius pour nous protéger d'on-ne-sait-quoi... Et, malgré tout ça, je n'y avais jamais vraiment cru. Pour moi, ces mesures se résumaient à crier au loup. Nous étions de la Grande Cité du Nord, rien ne pouvait nous arriver.
Mais aujourd'hui, je sais. Je sais, et j'ai peur. Je comprends de quoi les Prius auraient pu nous protéger. Et, pour la première fois, j'en viens à les regretter sincèrement. Et dire que j'avais commencé la journée magnifiquement bien, et qu'elle s'était à peine assombrie quand une de ces fichues secousses avait encore fait se renverser tous les récipients de la taverne. Pourtant, on n'avait pas été se plaindre, nous - contrairement à nos geignards de voisins. Se plaindre n'aurait servi à rien, ce n'était pas ça qui allait calmer le sol ! Peut-être avait-on trop eu confiance en la capacité de notre souverain de nous protéger... Non. Je ne pouvais pas penser ça. J'avais confiance en Dandelion. L'Empereur ne nous laisserait pas tomber... Mais, en attendant, il fallait qu'on se protège nous-mêmes.
Je serais bien restée à l'abri dans la taverne si l'une de mes amies n'était pas venue m'en déloger. Comme quoi il fallait absolument que je l'aide à trouver un endroit sûr où cacher ses jeunes sœurs. Sauf qu'il n'y avait plus aucun endroit sûr dans la Cité, pas avec ce monstre à nos trousses. Mais elle était en pleurs - je n'aurais jamais pu lui dire ça.
Du coup, j'étais sortie. Et je me retrouvais là, à trois pas de la Bête, tétanisée, tandis que mon "amie" prenait ses pattes à son cou. En voyant le monstre d'aussi près, un regain de force m'envahit. De l'adrénaline, du courage, une conviction et une volonté de vaincre insoupçonnés chez moi.
Umbra VS Umbra.
Mes crocs se serrent, mes muscles sont prêts. Il faut bien que quelqu'un se confronte à ce mastodonte, non ?
Courage ! Fuyons !
Eh bien, les gardes n'avaient qu'à faire leur boulot ! Je déguerpis sans demander mon reste, me cachant au premier angle venu. Je ne veux pas non plus fuir trop loin - j'ai besoin de garder le mammouth dans mon visuel. Comme quand une arachnide s'introduit dans votre chambre et que vous n'osez pas détourner les yeux de ses huit pattes, vous voyez ?

« Henri , tu as vu cela ? »
Aux portes de sa boutique , Mordred écarquillait ses pupilles bleutées. Chaque secousse était plus grande que la précédente , faisant crisper ses griffes noirâtres sur le bois séché. Son poil se hérissant à chaque pas. C'est à ce moment que son ami entra en scène. Son éternel air ennuyé sur le visage. D'ordinaire de marbre , l'Umbra couronné haussa grandement un sourcil , en pinçant ses lèvres.
« On dirait une sorte d'arbre géant gesticulant.. » Avait commenté celui-ci avec son peu d'imagination.
« I-Il est un peu inquiétant ton arbre...! » Son inquiétude fut a son paroxysme quand le titan aux défenses énormes passa près des habitations en manquant de les écrouler. Mordred tira l'habit en lin de son ami pour l'attirer en lieu-sûr. Maintenant sur le postérieur , il tenait entre la cape de ce dernier entre ses dents. L'Autre n'ayant aucunement bougé.
« Henri , enfin ! » S'époumona le bleu en tentant de faire réagir son compère.
« Il se dirige vers les remparts. »
Une secousse.
« Comment ?! »

Ils se relevèrent et accoururent dans la ruelle , maintenant criblée par les pas du Goliath.

« Les remparts ! Il va vers les remparts ! » Aboya presque l'Umbra à la Parure.

« Ôooo grand Dieu ... »

Mordred se lança dans une prière muette.

« Mais enfin ! Qu'attends-tu pour avancer ! Nous devons le stopper ! Avance , bougre de cornu ! » L'accusa le plus sombre aux teintes rougeâtres , en s'aventurant déjà , derrière le géant.

« ... ÔOOoooh... dieu de miséricorde. Attends moi ! » Prenant son courage à deux mains , Mordred suivit son ami qui semblait prit d'une pulsion suicidaire.

- Les remparts ! Il va vers les remparts !

Hein ? De quoi ? Je jette un coup d’œil derrière le coin de bâtiment où je me suis cachée, et qu'elle n'est pas ma surprise de voir deux mâles aux jolies parures se précipiter droit vers le monstre. Ils sont tarés, ou bien ? Et puis... Mordred ? Je n'en crois pas mes yeux. Mais qu'est-ce qu'ils fichent ? Et puis, ça fait tilt. Les remparts. Moi qui ne m'en étais jamais souciée auparavant, je suis soudain prise d'une grande angoisse. Ces murs nous protègent... Que se passerait-il s'il leur arrivait quelque chose ?

Apeurée et perdue, je ne trouve pas mieux que de me précipiter à la suite de mon ami avant de le perdre de vue. En chemin, je passe devant la taverne, et une incroyable idée me traverse l'esprit. Ni une ni deux, je m'engouffre dans le bâtiment tristement vide et fonce vers la cuisine. Là, j'y trouve ce qu'il me faut : une petite sacoche, tout juste de la taille d'une simple bourse, remplie de biscuits. Voyez-vous, nous avions organisé quelques jours plus tôt une activité pour les plus jeunes afin qu'ils s'essaient à la cuisine. L'un d'entre eux s'était montré particulièrement nul en la matière et avait réussi à nous pondre des cookies durs comme le roc.

Je ceins un lien de cuir au niveau de mes hanches, j'y coince la bourse, et me voilà repartie. Zut ! Du coup, j'ai perdu Mordred. Moi qui pensais qu'il avait un plan, j'en suis réduite à me débrouiller toute seule... Mais je ne me laisse pas démonter et me rapproche du Mammouth qui n'avait pas tant bougé. Trop occupé à tout détruire sur son passage, j'imagine. Agile, je grimpe, grimpe, grimpe encore et me hisse au sommet d'un immeuble encore intact, me retrouvant ainsi plus ou moins au niveau de la bête.

- Hé ! Hééé ! Gros tas de miel congelé sulfaté à la crème !

Oui, parce qu'attirer son attention me semble une très bonne idée, sur le coup. J'ai écouté trop d'histoires épiques, que voulez-vous ? En même temps, je ne suis pas sûre qu'il m'ait entendue - avec tout le boucan qu'il fait en cassant tout et les cris des fuyards...

Pas le temps de découvrir s'il me trouve intéressante ou pas ! Sans me rendre compte qu'un seul coup de trompe pourrait détruire mon perchoir et me conduire à une mort certaine dans son effondrement, je me saisis de quelques cookies pour les propulser à une vitesse surprenante en direction du Mammouth. C'est comme lancer des cailloux sur l'eau pour faire des ricochets, c'est facile ! Mes mouvements sont souples et secs. Les cookies filent comme l'éclair. Antiva et le Mammouth. David et Goliath.

Les secousses étaient de plus en plus importantes ces derniers jours. aujourd'hui cela en devenait insupportable. Le problème c'est que personne ne savait ce qui produisait cela. De plus les habitants de la ville venaient se plaindre au palais, qu'il fallait trouver une solution et faire cesser ce remue ménage. En effet il fallait en plus vite régler ce problème car si les habitants n'étaient pas contents ils risquaient de vouloir partir. Même si les portes sont maintenant fermées et que sortir et difficile ce n'était néanmoins pas bon que la tension règne.

Des cries, du bruit comme si la ville était en effervescence. Dans le palais, tout le monde parlait d'un monstre qui venait envahir la ville, d'une ombre qui ne faisait que tout détruire. Intriquer il fallait que je le vois de mes propres yeux. Je pris alors la direction des grandes portes du palais pour aller dehors.

Lorsque je sentait l'air frais sur mon museau je n'en crus par mes yeux. En effet, il y avait belle est bien un monstre dans la ville. Il dépasse des constructions, bougeant maladroitement et détruisant tout ce qui le gêner sur son passage. Comment cette gigantesque bête était arrivé ici ? Personne ne la donc vu venir ?

Je courus voir de plus près à quoi elle ressembler car avec toute la poussière que la bête créer on ne voyait pas grand-chose de loin. J'arrivais rapidement donc sur les lieux. Je vis qu'il y avait d'autres personnes qui rester là, essayant de faire partir la bête, à une certaine distance de l'animal, qui n'étaient autres qu'un mammouth. Je me mis alors à crier avec rage.

-C'est quoi tout ce bordel ici ? Personne n'a appelé les gardes pour essayer de maîtriser ce monstre ?

Certains étaient là, mais ils semblaient tellement dépasser par la situations qu'ils n'osaient pas se montrer.

J’ai vu ma mort arriver. J’ai vu La Mort arriver. Pourtant, la Mort s’est détournée de moi. Elle a vu mes fumigènes, et c’est quand Elle les frôle que je comprends qu’ils m’ont sauvé la vie. Pourquoi ? Plongée dans l’incompréhension la plus totale, j’essaie de saisir pourquoi je suis toujours en vie. La Bête fait trembler les murailles, ces chères murailles que j’essayais de protéger. Pourtant, c’est à peine si je le remarque.

Le Mammouth m’a épargnée. Et une voix s’est faite entendre. Pas la voix de l’Unique, j’en suis certaine – sa voix à lui, nous l’avions tous entendue quinze ans plus tôt. Et celle qui vient de s’élever n’y ressemble aucunement. Tout ça me fait l’effet d’innombrables pièces de puzzle qu’il faudrait assembler pour y voir clair. Et je suis très loin d’en avoir découvert l’image finale.

La Bête retourne vers la cité. Sortant de mes pensées, je décide de la suivre dans ses déplacements. N’étant toujours pas descendue de mon perchoir, je progresse en bondissant de toit en toit, de ruine en ruine. C’est dans ces moments-là que je suis contente d’être une frêle Umbra et pas une Cornibus toute en muscles. Hop ! Hop ! Hop ! Je reste à la hauteur du monstre, profitant de l’excellente visibilité que m’apportent les sommets des édifices et des tas de décombres. D’ici, j’ai une vue imprenable sur le spectacle.

Et je n’en rate pas une miette. L’arrivée de Dandelion. Les paroles du Mammouth. Et là, j’ai l’impression que le monde s’écroule. Quoi ? Dandelion est l’Unique… ? Peut-être suis-je encore trop naïve, mais je crois aux mots du Mammouth. C’est l’Unique qui nous a fait oublier nos vies. C’est lui qui a toujours décidé de tout, sans jamais se soucier de notre avis. Il a fait main basse sur un Royaume tout entier, il s’est élevé au rang d’Empereur. Il nous a trompés, et je me sens trahie.

Le Mammouth se met à psalmodier, et ses mots répétés à l’infini m’hypnotisent. A mort, dit-il. A mort, pensé-je. Suis-je faible d’esprit de le croire si facilement ? Peut-être. Sûrement. Mais, après tout, c’est beaucoup moins surprenant que de me voir grimper sur le toit d’un immeuble pour bombarder un pachyderme géant à coup de cookies.

L’Omen. Un Unique, mais avec un nom différent. Pourtant, celui-là me semble plus fiable. Au moins nous laisse-t-il le choix. L’Unique, quant à lui, s’est imposé dans nos vies. Moi, je n’ai jamais voulu le servir. Moi, je n’ai jamais eu droit à mon libre arbitre. Et, même maintenant, je n’y ai pas accès. Je suppose que c’est Dandelion qui va décider du sort de la cité, des remparts et de ses citoyens. Ce n’est pas comme si nous allions choisir pour nous-mêmes. Après tout, c’est toujours lui qui a choisi – pourquoi est-ce que ça devrait changer ?

Alors je ne dis rien. Je reste là, debout en équilibre sur une poutre brisée qui s’élève d’un tas de frais décombres. Je me tiens droite sur mon minable piédestal, à une bonne dizaine de mètres du sol. Je laisse Dandelion décider pour moi, à contre-cœur. Je me sens tellement… dégoûtée. Et impuissante. Pourtant, ce n’est pas aux côtés du Lion Blanc que je me tiens, je ne fais pas face au Mammouth. C’est tout le contraire… Lançant un regard de côté à la Bête, je ne peux m’empêcher de fixer ses feux follets. De l’espoir brille dans mes yeux vides, si similaires aux siens.

- Pourquoi m’as-tu épargnée ? Est-ce parce que je suis une Umbra ? Parce qu’on m’appelle fantôme, démon ? Ou parce que tu me laisses encore le choix ? Mourir pour l’Unique… Vivre pour l’Omen.

Ha. Ca ne sonne pas si mal…
Quelle pitié que mes prières ne soient jamais entendues.

HRP:

Je compris rapidement que le géant venait de me voir. En même temps je venais de crier, il suffit d'avoir des oreilles. Le monstre s'approchait de moi et étonnamment il était devenue calme. L'animal se penchait vers moi. Je ne bronchais pas face à la bête et je pus voir avec netteté ses yeux qui paraissait laiteux. Mais il n'y avait pas que cela, je vis autre chose.

-Te voilà, l'Unique ...

Je faillis m'étouffer. On voit bien qu'il n'est pas d'ici, qu'il ne me connaît pas pour le confondre avec l'Unique. Je fronçais les sourcils et lançai d'une voix forte au montre car celui-ci se redressait.

-Il me semble que tu te trompe de personne, je ne ...

Je n'eus pas le temps de finir ma phrase que le mammouth se mit à chuchoter " A mort ". Puis celui-ci se mit à le dire de plus en plus fort, d'une voix vibrante. Il était complètement fou, il n'y a pas d'autre solution. Ses paroles n'avaient aucun sens, je ne suis pas l'Unique, et s'il veut vraiment tuer l'Unique, c'est impossible c'est un dieu. Après s'il croit que c'est moi, il y arrivera plus facilement. Puis la bête se remit à parler.

-Oubliez l'Unique, les Misérables ! Abandonnez votre fausse idole ! Rejoignez l'Omen ! Pliez vous aux volontés du seul et vrai dieu, adorez l'Omen et vos murailles seront sûres !

Il faut absolument le maitriser avant qu'il ne fasse plus de dégât qu'il n'a déjà fait. Je réfléchis. Il y avait peut-être une solution. Lorsque l'animal s'était penché j'avais aperçu un œil fermé entre ses deux yeux, sous le casque. Si on lui enlever son casque cela le rendrait plus vulnérable, sans armure l'on devient comme un escargot sans coquille. Mais comment enlever ce casque qui semblait être fait en acier et qui devait faire une tonne ?

Je tournais la tête dans tous les sens pour chercher une solution. Puis je fis un soldat avec un arc. Je le lui arrachai et prit ses flèches. J'encoche, je bande, je vise l'un la tête de l'animal.

"Shhhhtaaac" le bruit de la corde qui lâche la flèche, folle, filant droit vers l'animal en sifflant. Voilà ce que je lui fais à l'Omen.

Je regardais la flèche filait et espérer qu'elle puisse aider. Mais le mammouth se tournait vers quelque chose que je pris pas le temps de regarder. Mais la flèche n'atteint pas son objectif, en effet car le monstre envoyé l'arme valser plus loin d'un coup de trompe et cela venait apparemment de l'énerver car il se mot à charger, droit sur moi.

Comment allais-je faire pour dévier l'animal qui charger ? De plus son poids faisait trembler la terre et m'empêcher de réfléchir. Je tourner la tête à droite puis à gauche rapidement, cherchant une solution. De plus je voyais que personne n'avait l'air de trouver une idée dans l'immédiat. Personne n'avait l'air de vouloir aider leur roi. Croyait-il aux paroles insensées de la bête ?

Alors que l'animal se rapprochait de plus en plus vite, je décidais de jouer le tout pour le tout. Cet animal manque d'agilité, je dois en jouer. Je me mis à courir droit vers elle avec détermination. Il faut qu'au bon moment, je glisse sur mes pattes et passe sous le pachyderme ainsi, je me retrouverais en meilleure position.

« Henri ! Par l'Unique ! Attends moi ! » Les deux félins accourent sur le champ de bataille , Henri l'Umbra au Poil Roux en tête. Celui , de son cache-œil portait le feu sacré de la combativité. La cape au vent , il se joint facilement aux hostilités. Incitant son compère a faire de même.

Ce qu'il fit.

Contaminé par son ami , Mordred emplie son poitrail velu de courage et s’attela vers son ami , déjà en position d'attaque.

« Mordred ! Manœuvre de l'épervier ! »

L'autre bourgeois haussa les sourcils incompréhension.

« Je... dois me prendre pour un oiseau ? »

Le Roux souffla , déconfit.

« ... Contente toi de faire diversion et j'attaque par derrière ... » Le second acquiesça et les deux se séparèrent.

Le pachyderme , emplie de colère , s'acharnait sur leur porte-parole. Menaçant de tacher son beau pelage blanc. Tête baissé et toutes défenses dehors , Mordred doutait que Dandelion s'en sorte. Même avec son aura magique. Neuf tonnes en pleine fourrure. Personne , ni même un Dieu ne pourrait s'en relever.

Heureusement , le lion Blanc vint disparaître un moment à l'attaque de l'énorme animal au casque. Le tigre bleu s'emplit de soulagement... Soulagement qui disparut lorsqu'il aperçut Antiva.

« Mais qu'es-... Non ! La pauvre ! L'Animal la tient en joug ! » Il s'activa et accourut auprès d'Antiva , pétrifiée. Semblant dans un état second.

Néanmoins , il n'alla pas quérir tout de suite de son état et continua le plan.

Il hurla :

«Ne t'approche pas de notre Empereur ! E-Espèce de ..... de lâche !»

Se déplaçant près de l'une de ses énormes pattes.

Il osa :

« POUR NOTRE EMPEREUR !»

Et tenta d'encorner l'un des pieds du géant à l'aide de ses cornes dorées.

Interdite, j'observe les conséquences de mes doutes. Dandelion qui essaie de s'attaquer au Mammouth, ce dernier qui n'a qu'à tourner la tête pour faire dévier le trait. Et c'est à cause de moi. En ressentirais-je de la culpabilité ? Étrangement, ce n'est pas le cas. Pire, je me sentirais presque satisfaite...

Mordred arrive. Mordred, et son ami flamboyant que j'avais aperçu plus tôt. Mon souffle se cale dans ma gorge tandis que je les observe, ayant soudain peur pour eux. C'est que le Mammouth se met à charger, quand même ! D'ailleurs, Dandelion--OH MON DIEU C'EST QUOI CE TRUC BLANC QUI ME TOMBE DESSUS ?

Je ne le vois qu'au dernier moment. Pas le temps d'esquiver, rien. Je n'ai même pas le temps de voir ce qu'est cette chose, au juste. D'ailleurs, je n'ai pas non plus le temps de crier de détresse - me voilà déjà au sol, écrasée sous une masse bien trop lourde pour que mon corps la supporte, et la seule chose que j'entends est un craquement sinistre qui vibre en moi.

Mon cri de douleur s'étouffe dans ma gorge, et pourtant je souffre terriblement. Mes yeux s'humidifient déjà et, la vue masquée par les poils blancs, j'agonise presque. Je ne cherche pas à me dégager, j'ai bien trop mal pour ça. Le monde tremble une nouvelle fois, puis tout se fait calme. Le Mammouth aurait-il cessé ses attaques ? Serais-je en train de mourir ?

Dé Annulé:

Prédéfini [ qui arrive bientôt ] joué : Henri.

Alors qu'il continuait son ascension derrière l'ennemi. Les oreilles rondes de l'Umbra interceptèrent un cri perçant et bien connue de sa mémoire.

« AAAAAAArrrRG ! MA CORNE ! »

Repoussé par la peau de l'éléphant préhistorique , Mordred , sur le dos , s'époumonait en hurlant à corps et à cris. En effet , ses protubérances , d'habitude si fières , l'une prenait un sens plutôt inquiétant.

« ARRRR ! JE SUIS DÉFIGURÉ ! »

« ... Bougre de cornu ! Ferme là ... » Grogna-t-il , à mi-voix. Toutes griffes sorties. Profitant du sommeil forcé du Mammouth , le Roux tenta de grimper sur celui-ci en agrippant à son postérieur , maintenant que celui-ci était au sol.

« C'est le moment de voir si toutes ces séances de séductions au balcon va me servir... »

Héros de son actif , le Rouge continua son ascension du Goliath , tel une fourmi. Atteignant son croupion puis son dos , il continua jusqu'à l'encolure et au sommet de sa tête. Où trônait l'armure du pachyderme.

Celle-ci deja bien endommagée par le choc , se retira lorsque le petit félin - par rapport au géant - usa de ses pattes arrières et la force de ses postérieurs pour le faire décoller de la tête de la Bête endormi.

L’apocalypse semblait avoir franchi nos murs. La crinière hirsute, le guérisseur ouvrait de grands yeux en fixant le désordre ambiant. Unique, que c’était-il donc passé. De son promontoire, un balcon qui surplombait une partie de la ville, il ne pouvait pour l’instant que distinguer le fracas et les volutes de fumés qui venaient tels la brume brouiller sa vision. Le félin tremblait. L’angoisse était montée d’un cran si bien qu’il peinait à rester en place, faisant les cents pas à la recherche d’une réponse à ses questions. Le félidé finit par perdre patience trop inquiet pour rester là, à se ronger les sangs. Si les secousses ne l’avaient pas alerté, il était désormais aux aguets, la gueule ouverte, le dos droit.

Il décida de descendre rapidement en direction des événements fâcheux sans savoir à quoi s’attendre. Ses foulés le conduisirent tout droit vers l’énorme mastodonte. Le félin brun n’avait eu d’autres choix que de stopper sa course sur un dérapage dans la poussière. Son pelage s’était ébouriffé malgré lui, il n’était pas peureux, mais la vision de cette chose avait de quoi impressionner tout de même. * quel est cette étrange bête ? Je n’en ai jamais vu de semblable, ni dans nos contrées, ni ailleurs. Elle semble venir d’un ancien temps… Hu !?* La bête qu’il n’abordait pas le flan semblait immobile, la poussière qu’elle avait soulevée se dissipa quelque peu lui permettant de balayer la scène sans trop de désagréments. Naal était resté paralysé un instant stupéfait par les dégâts. Puis il avait remarqué que la grosse bête était désormais immobile. Comment ? Pourquoi ? Il ne le savait pas, mais ce qui était sûr c’est que cette bête n’avait rien de normal. Etait-elle réellement vivante ? Il chercha rapidement dans sa mémoire s’il avait déjà entendu parler d’une quelconque bête de ce type, mais sa mémoire semblait lui faire défaut sur le moment, ce n’était pas faute de n’avoir pas feuilleté des centaines de bouquins emprisonnés par la poussière, mais il n’était pas facile de réfléchir dans un moment pareil. Il devait agir et vite.

Soudain son regard se porta sur une forme blanche. C’était … Le félin n’en croyait pas ses yeux. L’empereur ?! Par pur instinct de protection, le médecin vient se placer à ses côtés. Ignorant pendant un temps la blessée sur lequel l’empereur était tombé quelques instants plus tôt. Inquiet comme tout médecin qui se respect, il craignait pour la vie de l’empereur.
« Sir, Vous n’avez rien ? » S’enquit le félin en gonflant le poitrail comme pour appuyer ses propos.

Le félin joua des épaules pour tenter d’aider son empereur à se relever.

« Pour votre propre sécurité, vous devriez aller vous mettre à l’abri, ce serait plus prudent Il n’est pas lâche de vouloir survivre, si vous tombez au combat, le peuple sera perdu.» Le félin avait marqué le ton vers la fin de sa phrase, si bien que ses remarques bien que n’étant que de simples conseils auraient pu être comprises comme étant des ordres, maladresse d’un médecin simplement désabusé par l’insécurité dans laquelle se trouvait son principal patient. L’empereur ne semblait pas blessé lorsque le médecin prit quelques secondes pour l’observé –sans toute fois baisser sa vigilance- en ce qui concerne les deux monstres. Bien que l’un soit immobile et l’autre ne cherche qu’à pénétrer les ruelles de la ville. Naal n’avait guère le temps à ce moment là de combattre cette créature, pour l’instant, il avait d’autres chats à fouetter.

Lorsqu’il fut enfin capable de discerner la féline enfouit sous le lion cornibus, il ne put que constater du premier coup d’œil que celle-ci souffrait d’une luxation de l’épaule.
« Dame, je me présente, Naal, médecin à charge de la cour, je suis au regret de vous annoncer que vous soufrer d’une luxation de l’épaule. » Une moue désolée s’afficha sur les babines du fauve. « Je vais malheureusement devoir vous remboiter l’épaule, plus nous attendrons et plus ce sera douloureux. » annonça-t-il.

Désarrois face à la souffrance d’autrui, un sentiment d’impuissance qui lui taraudait l’estomac. Il s’était accroupit au près de la femelle. « Ne vous inquiétez pas, vous ne sentirez rien » un mensonge rassurant, c’était habituel, une façon de rassurer ses patients. Il posa précautionneusement sa patte au niveau de l’articulation, saisit le membre inerte entre ses crocs et remboita celle-ci d’un geste sec et maitrisé.

« Je vous ai menti, j’en suis désolé. » Il s’inclina face à la dame, espérant que ses soins soient suffisants, il n’avait malheureusement pas de matériel sur lui pour soulager sa douleur. « Faites attention, votre épaule risque d’être fragilisé pendant quelque semaines. »
Puis il s’inclina devant son empereur, une révérence polie.
« Excusez-moi, seigneur. Il faut empêcher cette bête d’atteindre les habitants de la cité !»

Le félin brun se prépara psychologiquement à partir à l’attaque de cet étrange scolopendre qui menaçait la vie de leur enfant.

hors-rp :

La terre avait tremblé. Faiblement puis de plus en plus intensément. Nakréon lui ne tremblait pas. Ce jour là, il briefait ses troupes de soldats. Ses seuls amis les gardes. Aujourd'hui c'était congé pour une grande majorité des gardes, seuls les positions importantes qui ne pouvaient être vacantes étaient occupé par quelques gardiens de la sécurité.

Les brouhaha ne nous parvenaient habituellement pas depuis notre caserne, mais la foule semblait encore plus déchaînée que d'ordinaire. Le voyant rouge accroché au mur annonçant quelque chose d'anormal se mis a scintiller. Un garde avait appeler du renfort. Je me doutais de la gravité de la situation. Cette alarme ne se déclenchait normalement qu'en cas de force majeure, et je ne doutais pas du sérieux de mes subordonnés. De plus les tremblement étaient très intense en ce moment.

Je sorti de la caserne en trombe, les gardes sur les talons. Je leur donnait des ordres tandis que j'observais le désastre de la ville. Un immense animal blanc et quelque peu translucide portant un masque sur sa tête et dont des fumée ressemblant à celles des Umbra s'affairait à détruire la ville.
" Dekan emmène la moitié de la troupe dans la ville et sauve tous les citoyens que tu trouves, met les en sécurité, trouve un endroit, n'importe où.
Les autres venez avec moi nous allons passer à l'attaque. "
Pendant que je dictais aux gardes se qu'ils devaient faire, une poignée de félins -dont la petite Antiva que j'ai rencontré quelque jours plus tôt- s'étaient battu, faisant preuve d'un grand courage. Ils avaient réussis à retiré le casque du mammouth, mais de son troisième œil était sorti un monstre en forme d'insecte mais en beaucoup plus imposant. Le mammouth était à présent inerte sur le sol tandis que l'insecte géant s'enfuyait.
J'ordonnais à mon escadrille de se disperser, le but étant d'encercler l'animal. Je me faufilais entre les ruines d'un immeuble, marchant le plus rapidement possible sans faire le moindre bruit. Je me trouvais à quelques mètres du monstre qui continuait de courir avec ses nombreuses paires de pattes. Ces dernières faisaient un bruit métallique lorsqu'elles bougeaient.
Soudain l'insecte s'arrêta. Avait-il repéré le présence des félins autour de lui? Mon sang battait à mes tempes, s'il nous avait détecté nous ne bénéficieront pas de l'effet de surprise, et donc d'un avantage précieux. L'insecte s'était relevé, comme s'il cherchait a détecter des odeurs. J'en profitait pour lancer l'assaut.
" POUR DANDELION ET POUR L'UNQUE ! "
Je m'élançais courant plus vite que je n'avais jamais couru, et je sautais toute griffe dehors sur ce sale monstre. Les autres gardes, avaient encerclé la bête et après mon cri de guerre étaient sortis de leur cachette en rugissant.

HRP: