La douleur semble s'atténuer tant que je ne bouge pas. Du coup, je reste parfaitement immobile jusqu'à ce que la masse blanche me libère - et rien que ce changement de pression me fait lâcher un gémissement sourd. Et c'est alors que je le vois, que je comprends ce qui s'est passé, et que je le déteste. Foutu Empereur ! Il savait pas tomber autre part ? Oh, et je suppose qu'on ne va même pas prendre la peine de se soucier de la gueuse de bas niveau qui vient tout juste de sauver notre p'tit derrière royal au péril de sa propre vie ?

Je serre les crocs, réprimant un autre cri. J'entends vaguement des hurlements pas si loin de moi, et je pense reconnaître la voix de Mordred. J'espère de tout cœur me tromper... C'est alors qu'arrive un Pantherinae inconnu du bataillon - qui va se soucier du bien-être de Dandelion, bien sûr. Je ferme les yeux, résignée à mon sort : être oubliée là et mourir à petit feu comme, j'imagine, des tas d'autres Nordiques coincés dans les décombres. Je suppose qu'ils ont tous eu les mêmes pensées amères au crépuscule de leur vie et que, dans l'au-delà, ils n'oublieront pas l'inutilité du lion blanc et de ses soldats. Encore une fois, c'est aux civils de payer les pots cassés...

« Dame, je me présente, Naal... »

... Quoi ? Qu'est-ce qu'il veut ? Il voit pas que je suis en train de mourir ? C'est le moment de faire connaissance ? Je soulève péniblement les paupières, mon regard vide se fixant automatiquement sur le brun.

« ... médecin à charge de la cour, je suis au regret de vous annoncer que vous souffrez d’une luxation de l’épaule. »

Oh bon sang je t'aime. Et c'est quoi, une luxation ? C'est mortel ?

« Je vais malheureusement devoir vous remboîter l’épaule, plus nous attendrons et plus ce sera douloureux. »

Ah non. Ah non non non non non. 'L'a pas intérêt à me toucher, le médecin !

« Ne vous inquiétez pas, vous ne sentirez rien. »

Comme si j'allais avaler ça ! J'ai déjà été me faire soigner, je sais exactement de quelle fourberie sont capables les langues des guérisseurs. Mais pas le temps de répliquer-CRAC, il me remet l'épaule en place. Et moi, bien sûr, je hurle de douleur.

« Je vous ai menti, j’en suis désolé. »

Ouais excuse-toi, ouais. Je me redresse difficilement, des larmes perlant sous mes yeux blancs. Mine de rien, je suis tout de même soulagée, et mon sauveur a toute ma gratitude.

« Faites attention, votre épaule risque d’être fragilisée pendant quelques semaines. »

Une chance que la bataille soit terminée, dans ce cas. Le Mammouth, là-bas, est terrassé. Tout va bien.

« Excusez-moi, seigneur. Il faut empêcher cette bête d’atteindre les habitants de la cité ! »

Hein, de quoi ? Quelle bête ? Tandis que je me lève doucement, grimaçant sous l'effet de la douleur toujours présente, l'horreur me frappe : on en est loin d'avoir terminé. Une espèce de... mille-pattes géant se dirige droit vers le cœur de la cité. Eh bien, que les gardes s'en occupent. Moi, j'ai déjà donné. J'ai mal, et je ne sais pas me battre.

Sauf que les gardes du Nord sont de profonds incompétents. Serrant les crocs, je me rends compte que ma loyauté à l'égard de mon Royaume dégringole vertigineusement. Je maudis le Nord. Je maudis l'Empereur. Je ne sais pas ce que veut ce monstre, mais il se dirige vers le cœur de la cité, vers les enfants qui s'y cachent. Un seul grain de riz peut faire pencher la balance. Alors, peut-être qu'une seule petite Umbra pourra sauver quelques innocents.

Je me précipite vers Mordred - c'était bien lui qui braillait -, me retenant de feuler sur Dandelion au passage et manquant de trébucher à cause de mon épaule.

- Mordred ! Tenez bon, Mordred !

Il n'a pas l'air si mal en point que ça, mais ses cris m'affolent. Je me retourne pour lancer un regard désespéré au médecin, mais je ne peux m'attarder là. Regardant une dernière fois mon ami, je m'élance en direction du nouveau monstre. Les premiers soins prodigués par le guérisseur, couplés à l'adrénaline qui ravage mes veines, se montrent très efficaces. Me nourrissant de ma rage à l'égard du Nord et de ma douleur, je cours et je cours, rattrapant un certain général que j'avais rencontré quelques jours plus tôt. Nakréon semble avoir un plan, et j'y participerai. Je me tapis à ses côtés tandis qu'il guette le monstre et, quand il s'élance à l'attaque, mes yeux ne le quittent pas une seule seconde. Il réussit magnifiquement son coup et la bête est affaiblie. Il faut que j'en profite ! Vu comme elle est prostrée, je ne devrais pas risquer grand-chose... Je rejoins donc Nakréon en première ligne et bondis à mon tour sur notre ennemi, prête à en découdre. Je n'ai aucune idée de comment je suis censée me battre, mais je trouverai bien un moyen. Comme quoi, même les gentilles petites serveuses peuvent tourner totalement berserk en temps de crise...

Mordred s’arrêta bien de brailler lorsque que la chère Antiva vint à son chevet. Ravalant ses petites larmes , il mit quelques secondes à se relever. Remarquant que sa chère tavernière , blessée , était repartie à l'attaque. L'image de l'énorme insecte , pleins de pattes menaçantes , lui donna la nausée.

C'est à ce moment qu'Henri revint sur scène. Sa fidèle brindille au bec , le Roux donna une énorme gifle à son ami , lui arrachant un cri presque féminin.

« Allez mon Cornu ! On doit aider ta donzelle ! » Rugit l'Umbra , emporté par le feu sacré. Massant sa joue , Mordred acquiesça , on-ne peut plus convaincu.

Suivant le mouvement des quelques gardes royaux , l'Umbra accouru , tout crocs dehors accompagné de ses pairs de griffes. Et entreprit de s'attaquer aux pattes , nombreuses de l'insecte géant , désireux de lui en arracher plusieurs.

« *huff* Allez prête-en , t'en a déjà bien assez ! »

De l'autre coté , accompagnant son comparse , le félin bleuté tenta une attaque en cloche , qui si la chance le voulait bien , lui lacérait un peu la carapace.

« Pour l'Unique ! »

Mais ma tentative n'eut pas l'effet escompté. Le mammouth réussit à me faire dévier de ma trajectoire en me projetant dans les airs. Je tombais lourdement jusqu'à sentir quelque chose sous mon poids qui fléchit. Une douleur filait le long de mon dos puis s'évanouit. J'ouvris lentement les yeux, le souffle couper. Quelle force !

J'aperçus alors, le médecin royal qui accourut vers moi. Il semblait inquiet et me demandait si tout aller bien. J'acquiesçais de la tête encore un peu sonnée. Je me relevais et découvris que j'étais tombé sur jeune Ombra. Mais je la connaissais... hum ... Antitruc ou quelque chose dans le genre. Le médecin me proposait donc "pour ma propre sécurité" de retourner me mettre à l'abri. Non, quel genre de roi laisserait son peuple faire face à un tel monstre dans la ville ? Les gardes seront gérés surement la situation mais il faut toujours quelqu'un pour superviser les choses. De plus, dans le palais, je ne pourrais pas me poser tranquillement s'en attendre tout le bruit à l'extérieur.

Je m'éloignais des deux félins, voyant que le médecin prenait en charge la blessure de la jeune Ombra. Je suivais du regard le pachyderme qui semblait foncer tout droit sur ma muraille. J'eus alors un doute sur la solidité de celle-ci. Nous n'avions jamais vraiment prévu une construction qui puisse tenir face à un tel monstre car nous n'avions jamais su que cela puisse encore fouler les terres du Nord. Il y eut alors un bruit sourd, comme si tout semblait s'écrouler. La muraille tremblait mais résistait. Ce fut avec ma plus grande joie, que l'animal s'effondra, assommer sur le coup. Ainsi plusieurs accouraient pour essayer d'enlever le casque de la bête pour le rendre plus vulnérable et aussi pour voir son fameux troisième œil. Rapidement le casque tomba et dévoila son secret.

Un monstre, plus terrible et monstrueuse sortie de l'orbite du mammouth qui semblait perdre toute vie au même moment. Une sorte de gros mille pattes répugnantes. Celui-ci se mit à pousser un cri strident qui était insupportable. Je vis du coin de l'œil les soldats, diriger par le chef de la garde royal qui commencer à se mettre en position de défense en cas d'éventuel attaque de la part du nouveau monstre. Je pus admirer la magnifique attaque de Nakréon, qui arracher l'une des pattes de la bête, celle-ci ne semblait pas du tout apprécier ce qu'il venait de se passer et se mit à crier de plus belle tout en gesticulant dans tous les sens.

Je sentais qu'il fallait que je porte aussi un coup, maintenant, avant que la bête ne fasse une nouvelle attaque. Je me mis à courir de toutes mes forces et bondis en arrivant sur place. Le monstre avait comme des antennes, cela devait surement être quelque chose de très utilise pour lui. Pas le temps de réfléchir plus que ça, j'ouvris grand la gueule et refermai d'un coup sec mes crocs sur ses antennes.

Il faut croire qu'un instinct de prédatrice brûle toujours en moi - les gestes que j'emploie sont les bons et je parviens à blesser la bête. Mais je ne m'attendais pas à ce qu'elle riposte aussi vivement et c'est avec stupéfaction que je vois plusieurs gardes me protéger en faisant barrage de leurs corps. J'éprouve immédiatement un grand soulagement et une profonde reconnaissance à leur égard - finalement, Nakreon et les siens remontent dans mon estime. Dandelion, quant à lui... Ha ! Comme si ! Monsieur l'Empereur se rate encore alors que deux aristocrates parviennent à blesser le monstre.

Je me replie auprès de ces deux-là, ravie de les reconnaître. Mordred et son ami ! Je suis heureuse de voir qu'ils n'ont rien - enfin, surtout pour Mordred, il m'avait vraiment fait peur ! Mais le Cornibus a de la ressource, si bien qu'il réussit l'exploit d'arracher un bout de carapace au rampant. La vue de la chair tendre désormais mise à nu me remplit de courage et, suicidaire - j'aurais pu me contenter d'une seule attaque, vu comme les autres se débrouillaient bien -, je repars à l'assaut, droit sur la brèche dans la carapace. Il est temps de découvrir de quelle couleur est le sang des démons !

La chair de Noxious a nue par ses efforts. Le tigre cornu commença à sentir l'ivresse du combat. Lui qui était d'habitude plutôt pacifique , commençait à renouer avec son coté chevaleresque. Son compère le remarqua et lui laisse volontiers la place. Se faufilant parmi les malheureux , il s'attela aux cotés d'Antiva et vint la soutenir de son épaule. Sa brume rougeâtre jouant avec ses faibles feux-follets.

« Vous en avez assez fait , Mam'zelle ! » Tenta-t-il de la convaincre.

Les cris d'attaque qu'éructait Mordred couvrirent ses mots.

« Prends cela , gredin ! » Le joaillier s'activa près de la chair vive de Nexious , tentant d'y planter ses crocs.

Mécontent, mais pas surpris que personne ne prête attention à ses conseils, le félin décida de prendre lui aussi part à la bataille, au risque de se faire éclater la caboche. Prudent. Il s’avançait discrètement, décrivant des cercles afin d’observer la créature sur toute ses coutures. L’angle d’attaque pouvait être décisif. Le félin rampait presque à plat ventre lorsqu’il tenta un assaut sur l’une des grandes antiennes de l’animal cuirassé, avec un peu de chance, il pourrait trouver un point faible.

C’est à cet instant que la bête se mit à hurler, avant même que le félin sache si sa tentative avait eu l’effet escompté. Le félin ressentit alors une énorme douleur lui traverser le crâne, l’écho semblait faire vibrer ses os. Naal s’était recroquevillé sur lui-même tentant de se protéger des vibrations dangereuses émises par la bête. Les oreilles couchées, le corps aplati sur le sol. Il se retrouvait certainement vulnérable. Mais peut être pourrait-il se remettre rapidement de ce mauvais pas ?

Pour la couleur du sang de démon, on repassera... Mon attaque n'a pas autant marché qu'avant et, prudente, je m'éloigne du rampant. Par chance, il ne riposte pas et j'ai le temps de reprendre mon souffle. C'est alors que vient se poster à mes côtés un Umbra aux couleurs chatoyantes - je reconnais sans mal l'ami de Mordred. Rappelée à l'ordre par ses sages paroles et mon épaule qui recommence à lancer sauvagement, j'acquiesce doucement et me laisse aller contre lui.

- Merci...

Mordred, lui, se bat férocement. Je ne peux tout de même pas le laisser se débrouiller seul ! Mais le corps à corps, finalement, ce n'est pas trop mon domaine - soit c'est l'adrénaline qui retombe, soit j'ai trop forcé sur l'épaule mais, vous l'aurez compris, l'effet berserk est passé. Je suppose qu'il faudra donc revenir aux bases et tester mes skills en attaque à distance !

Je scanne les environs des yeux, repérant bien vite un tas de gravats qui pourrait m'être utile. Mais, alors que je me tourne vers l'Umbra pour le prévenir de mes intentions, le rampant se met à hurler. Son cri est tel que je ne peux rien faire d'autre que me tapir à plat ventre, les pattes plaquées sur le haut du crâne pour tenter tant bien que mal de protéger mes fragiles oreilles.

Le terrible cri semble éternel, mais même l'éternité doit finir un jour. Et, quand le rampant se tait enfin, je ne perds pas de temps à me remettre sur pattes. Ça va. C'était désagréable, mes oreilles bourdonnent encore un peu, mais ça va. Je ne sais pas ce qu'il en est de l'Umbra à côté de moi - en espérant qu'il ne se soit pas ramassé l'onde de choc à ma place - mais je n'ai pas le temps de trop m'inquiéter pour lui. Les autres sont encore à terre, il faut réagir ! C'est l'occasion parfaite pour que le mille-pattes reprenne son ascension vers le cœur de la cité. Dans l'espoir de le stopper dans son élan si jamais tel est son plan, je bondis sur le tas de gravats que j'avais repéré et me place de la meilleure façon possible.

Mais, après tout, que peut bien faire une tavernière ? Une pauvre ado', même pas adulte, qui a passé toute sa vie à jouer au palet, aux fléchettes, au tir à la baguette, aux boules, aux quilles et autres jeux tranquilles qui consistent à viser et à lancer ?

Je me retourne d'un bond et, de mes pattes arrières, propulse sur l'insecte mes munitions improvisées. Des pierres, des bouts de poutre, tout ce qui me passe sous les pattes. Bien sûr, je fais gaffe à ne pas toucher mes coéquipiers du jour, il ne manquerait plus que ça ! J'espère juste que mon action leur donnera le temps de se remettre d'aplomb - et de me protéger si jamais la bête me prend pour cible, accessoirement.

Il aurait eu envie d’enterrer sa tête dans un trou. Une migraine atroce faisait raisonner le moindre son, le moindre impacte. Pourtant, il n’avait pas vraiment le temps de se soucier de l’état de son oreille interne, il fallait agir. Le félin dissimulé par les débris, décida d’essayer de trouver un point faible à cette étrange bestiole. Il s’était redressé sur ses pattes encore un peu étourdi et jetait un coup d’œil par-dessus sa muraille de fortune. Une idée lui vint rapidement à l’esprit.

« Le feu. Je dois essayer. »

Il trottina parmi les décombres, disparaissant à l’angle d’une rue. Il pénétra dans une auberge proche, consciente que l’hôtelier ne lui en voudrait pas pour cette intrusion. Il revint quelques secondes plus tard armé d’une bouteille en verre pleine d’huile dans laquelle sortait un chiffon enflammé. Maintenant, il fallait réussir à atteindre sa cible. L’idée n’était pas mauvaise, mais risquée. Le félin galopait précautionneusement en direction de la créature articulée. Il avait remarqué plutôt que celle-ci avait perdu une patte, voulait placer son attaque de façon à faire le plus de dégâts possible, il visa cette partie du monstre. Le fauve fit une tournette sur lui-même et lâcha la bouteille en direction du monstre, espérant atteindre sa cible.

Mais le monstre semblait m'avoir vue à temps et c'était mis à s'entortiller dans tous les sens et évita donc mon attaque. Tout le monde se mit à essayer d'affaiblir l'ennemi que ce soit par des attaques au corps-à-corps comme par des projections. En effet le médecin royal eut l'ingénieuse idée de préparer un cocktail monotov pour essayer d'avoir l'animal par le feu.

Le mille pattes géant se mit à pousser un crie de terreur, un cri aigu qui déchire les oreilles. Certains réussirent à ne pas être affecté en ayant des obstacles devant eux, ce qui bloquer les ondes de choc, d'autres se retrouvait recroquevillé de douleur. Alors que moi, j'étais resté au pied de la bête lorsqu'il poussa son crie sans prévenir. Je collais mes pattes aux oreilles et tombai au sol. Je ne pouvais plus rien faire ou alors attendre que l'animal arrête son bruit d'horreur. Même lorsque celui-ci eux finit j'entendis toujours comme un bourdonnement dans mes oreilles. C'était comme si le monde autour de moi était devenu muet.

Je ne voulais pas laisser le temps à l'animal de me faire mal de nouveau je plongeais sur l'une des pattes de la bête et m'acharner dessus. L'articulation de sa patte semblait résister mais en quelles tentatives pour essayer de le lui arracher suffit.

Un des premiers à réagir après le cri du rampant est le médecin. Du haut de mon tas de munitions, je le vois arriver à toute allure avec une bouteille enflammée entre les dents. Je ne peux m'empêcher de sourire en comprenant qu'une petite explosion va venir déranger Monsieur Mille-Pattes. Malheureusement, mes espoirs meurent dans l’œuf - le médecin vise bien et réussit son coup, mais l'insecte est à peine dérangé par les flammes.

Par contre, ça l'a réveillé. Il bouge dans tous les sens et je n'ose pas tirer - impossible de viser correctement ! C'est alors que Dandelion se relève - apparemment, il a eu du mal à se remettre du hurlement. Mais l'Empereur retourne au combat, s'acharnant sur une patte de la bête. Pas très utile, tout ça... Surtout que le machin gesticule toujours autant !

Pour ne pas prendre de risques, je rassemble cette fois les plus petits cailloux. L'horrible chose a des antennes, mais elle a aussi des yeux. Je ne sais pas s'ils lui sont vraiment utiles, mais je tente de les atteindre. Avec un peu de chance, ils seront endommagés. Sinon, ça lui fera au moins un peu mal.

Ma tentative fut peu utile, la carapace protégeait trop bien le monstre pour que l’explosion le blesse suffisamment. Le félin avait la crinière en broussaille, le regard presque éteint. Il avait vraiment eu espoir de détruire cette créature, désormais, elle lui semblait invulnérable. Que pouvait-il faire face à ce tank articulé ? N’ayant pas été présent lors du début du combat, le félidé n’avait pas remarqué que Mordred un cornibus qu’il ne connaissait pas avait entamé la carapace du rampant à un certain endroit. Le félin décida de frapper à cet endroit espérant que ses dégâts soient d’avantages sentis.

Le félin avait bandé ses muscles. Ses moustaches vibraient sous le coup de l’excitation. Malgré le fait que la bête était encore légèrement agitée, il n’hésita pas à s’élancer de tout son poids sur celle-ci, cherchant le point sensible. Croc et griffe en avant, il finit par planter ses armes à l’endroit même où la carapace était entamée. Il espérait que la chaire potentiellement tendre du scolopendre allait permettre d’étendre la douleur à tout son corps, peut être pouvait-il toucher un point sensible ?

Le félin se sentait victorieux de parvenir à frapper à l’endroit visé pour la seconde fois. Peut-être était ce sont jour de chance, cela lui donnait du courage. C’était presque comme s’il pouvait décrocher la lune. Du baume au cœur qui lui redonnait des forces.