Ann maïr fahr-Kaäld

Tous les cinq ans à cette période - et ce depuis la renaissance - Mörendrüll était en effervescence car l'on fêtait ses morts et on honorait leur mémoire. Etant pour la plupart originaire de la cité du Sud, les Walkers ont repris leurs coutumes mais avec le peu de moyen qu'ils ont. Pour célébrer les morts alors, ils se maquillent eux aussi avec ce qu'ils ont et ce qu'ils trouvent.

Ils installent leur campement en zone neutre et acceptent tout le monde pour venir fêtait et honorer les morts. Ils portent tous un objet brillant sur eux pour rappeler les grelots de la cité du Sud et chacun écrit son vœux sur un morceau de papier avant de le jeter dans le gigantesque feu de camp en récitant la formule sacrée: "Ann maïr fahr-Kaäld"*.

Comme pour chaque cité et chaque groupe, le Leader vient faire un discours afin de remotiver ses troupes et d'honorer les morts. Cette année, Aznan est - espérons le - plein d’espoir concernant l'avenir des siens, son discours est très attendu compte tenu de l'état dans lequel sont certains.

Les festivités commencent alors après que les vœux soient fait et le discours terminés. Les marchands Walkers partagent avec qui le demande une impressionnante pièce de viande et festoient toute la nuit.

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Les Walkers, Diggers ainsi que les Maudits peuvent participer à ce topic. Vous pouvez répondre au sujet par un RP ou par un dessin illustrant l'idée que vous vous faites de cette scène - ou bien les deux -! Dans ces deux cas vous recevrez 5 gemmes de participation.

Les personnages importants qui ne sont pas actuellement joué seront incarnés par le staff!

* Ann maïr fahr-Kaäld [Anne Ma-i-re fa-ha-re-Kai-le-d] Qui se traduit du Mörenien Antique du Sud par "Que nos morts soient fiers!".

La fête des morts…
Les Marcheurs la fêtaient différemment. Antiva n’avait toujours connu qu’une seule et unique façon de célébrer ce jour si spécial : il y avait la parade, les offrandes, les belles tenues blanches… et la taverne qui fourmillait plus que jamais d’activité. Tout le quartier des loisirs était en effervescence, et c’était sans doute à ce moment de l’année qu’Antiva avait le plus de travail. Pourtant, elle adorait cette fête et s’échinait à la rendre parfaite pour tous ses participants.

Mais maintenant qu’elle vivait avec les Marcheurs, elle devait apprendre leurs coutumes. Mais elle n’eut pas à faire son apprentissage seule : Kahlan était dans le même cas qu’elle, après tout. Ainsi, elle apprit aux côtés de son amie la manière sudiste de fêter les morts. Bonne élève, Antiva comprit vite ce qu’elle était censée faire et sut s’adapter très rapidement. Avant les festivités, elle reprit avec joie ses vieilles habitudes de tavernière et aida les Marcheurs à préparer la viande qui serait servie. Elle en profita également pour préparer des accompagnements et autres petits plats avec ce qu’elle trouvait dans la forêt – Tremblevie était un paradis de végétation, et de nombreux légumes sauvages y poussaient aisément.

Le soir tomba alors, et tous se réunirent autour de l’immense feu de joie que les chasseurs avaient préparé un peu plus tôt. Les yeux de l’Umbra pétillaient d’émerveillement tandis que ses feux follets, d’habitude si calmes et immobiles, s’agitaient à présent sur son crâne, comme pour mimer les vives flammes du foyer. La demoiselle s’était maquillée comme elle avait pu – d’ailleurs, elle s’était amusée comme une folle à se peinturlurer le visage en compagnie de Kahlan – et, en guise d’objet scintillant, portait un bijou qu’elle avait emporté avec elle lors de son voyage. Un bijou du Nord, qu’un certain joaillier avait façonné spécialement pour elle… C’était l’objet le plus précieux qu’elle possédait.

Du papier était à disposition. Il fallait y écrire un vœu et le jeter dans le feu, comme en sacrifice à l’Unique. Antiva frissonna à cette pensée. Elle ne comprenait pas ce que signifiait cette tradition : cela voulait-il dire qu’ils abandonnaient leur plus grand souhait au profit de l’Unique ou, qu’au contraire, ils le lui envoyaient pour qu’il le réalise ? Incertaine devant sa page blanche, elle jeta des coups d’œil furtifs aux Marcheurs qui s’affairaient à côté d’elle. L’Unique les avait oubliés. Ils allaient sûrement tous demander à être soignés : allaient-ils être exaucés ? Sûrement pas…

Elle reporta son attention sur son bout de papier et, résolue, y écrivit son vœu. Un mot, un seul. Mordred. Et elle l’abandonna au feu.

« Ann maïr fahr-Kaäld. »

Elle se tourna ensuite vers Aznan qui, semble-t-il, allait commencer son discours…